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Il faut sauver le maillot vert Par Didier Bigard, prix LCL - UJSF Rhône-Alpes 2009 du meilleur article

Il faut sauver le maillot vert

(article de Didier Bigard paru dans les colonnes de la Tribune le Progrès en 2009)

Les oreilles seront à Caen, Lorient ou Grenoble. Mais les Stéphanois doivent aussi gagner pour espérer. L'enjeu, ce n'est pas seulement un ballon…

Tout Saint-Étienne ne parle que de ce match, ASSE - Valenciennes depuis une semaine. Et quand on prononce le mot football, les frontières ne s'arrêtent pas à la ville, ni même à la métropole, au 42 et au 43 ami. Tant qu'on voit du vert, on est à Sainté, la couleur magique de ce maillot de légende qu'il faut sauver ce soir.

Qu'importent les erreurs, les errements, les responsabilités du fiasco. Qu'importent les motivations des actionnaires, les décisions des présidents, les absences de l'un, les dérapages de l'autre. Qu'importent les mauvais choix de coaching, s'il y en a eu, les blessures qui posent question. Qu'importent enfin les déceptions côté joueurs, les bévues, le manque d'efficacité. L'heure est à la mobilisation générale, décrétée par Alain Perrin puisque ses dirigeants gardent le silence jusqu'au dénouement. Décrétée surtout par les supporters.

Nous ignorons ce qui se passera en cas de malheur sportif au coup de sifflet final. Mais nous savons qu'au coup d'envoi les tribunes seront combles. 35 000 spectateurs ? Non 35 000 acteurs.

André Laurent le rappelle. L'ASSE, ce n'est pas qu'un club. Certains n'en ont pas encore pris conscience en son sein mais ils vont peut-être le comprendre enfin ce soir. Le vert, c'est un vecteur de communication, un outil économique et plus encore un rêve partagé, un espoir, un sourire apaisé le lendemain d'une victoire, une aigreur au fond des tripes après une défaite. Le rire, les larmes ont le même éclat ou la même amertume sur tous les terrains du monde mais rare est le ciment qui coule dans le même moule autant de générations, sans qu'on sache ce qui les unit. Simplement parce qu'un soir on vous a emmené dans la lumière de Geoffroy-Guichard.

Ceux qui y seront ce soir s'en souviendront toujours, comme Alain Bompard se rappelle en frissonnant qu'un 8 mai son cœur s'est arrêté à Grimonprez-Jooris en même temps que celui d'un millier de fans écoutant la fin du multiplex d'une radio reprise sur la sono du stade. Les Verts au bord du National avaient été sauvés dans les ultimes secondes. Cette fois encore les oreilles seront ailleurs. A Caen, Lorient et Grenoble. On suppute sur les motivations de chacun, les enjeux financiers d'une place gagnée, les primes, l'honneur. On se rassure : Bordeaux ne peut pas laisser échapper le titre en Normandie ; les Lorientais se souviendront que le club des Merlus a été fondé par la grand-mère d'Antoine Cuissard poissonnière dans le Forez ; Les Grenoblois veulent forcément jouer d'autres derbys que ceux contre l'ogre lyonnais.

Bref ni Caen, ni Le Mans, ni Sochaux ne sont à l'abri de la L2… Sauf qu'eux ont leur destin en main, une différence de buts qui vaut un point. A Nantes, on a compris ce que cela signifie. C'est fini pour les Canaris. Pas pour les Verts. Encore 90 minutes, à chanter, à trembler pour enfin chavirer « Comme si on avait gagné l'Europe alors qu'on se sera tout juste sauvé de la descente » pour reprendre Alain Bompard. 90 minutes pour gagner, espérer et partager un grand soupir de soulagement.

Didier Bigard

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